vendredi 4 février 2011

ANGOISSE

Aïe, aïe, aïe, depuis qu'un grand journaliste a écrit que j'avais "un talent certain", pourvu que ma tête n'enfle pas, et que je ne me prenne pas pour une écrivaine ... Je plaisante, aucun risque.

Actuellement, je ne sais pour vous, mais en ce qui me concerne, je suis les évènements de Tunisie et surtout d'Égypte avec une angoisse certaine. Car on ne sait jamais où cela peut conduire. Il y a déjà eu des morts et de nombreux blessés. 

Les révolutions, si nécessaires parfois, apportent également souvent leur lot d'excès et de drames. Et il faut beaucoup de temps pour que des améliorations apparaissent et qu'elles soient durables. Sans compter les voyous qui en profitent pour détruire et piller.

Car il y a souvent, au milieu des personnes souhaitant vraiment la liberté, et qui aspirent à une vie meilleure, d'autres, qui veulent le pouvoir et se servent des premiers pour y arriver.

Il y a 36 ans, au Cambodge, une révolution était saluée avec le même engouement par les médias et par le monde occidental : enfin le peuple allait être libre.  On sait le désastre qui s'en est suivi. 

Des années ont été nécessaires pour que le monde ouvre les yeux.

Jean Lacouture, journaliste qui avait suivi les évènements au Cambodge, raconte dans un livre (Jean Lacouture ou le goût des autres) comme il avait ignoré trop longtemps la réalité... et dans un chapitre sur le Cambodge, il écrit: "être journaliste, c'est écrire l'histoire immédiate. L'exercice est périlleux et comporte beaucoup de risques d'erreur. La pratique responsable de ce métier implique la correction de ces erreurs ...
La confession n'absout pas le journaliste."

Mais comment faire des révolutions sans faire de victimes innocentes ? Chez nous, on peut voter. Chacun est libre de se présenter à des élections, libre d'exprimer son opinion. Mais lorsque l'on voit les difficultés pour réunir un  grand nombre autour d'un projet ou d'une idée, on comprend aisément qu'ailleurs ce ne soit pas possible.

Quand on est élu, comment avoir un idéal et s'y tenir malgré les difficultés et les réalités de la vie politique ?


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