samedi 8 novembre 2008

Un copain

Hier, je suis allée aux obsèques de l'un de ceux que j'appelle "mes copains". Mercredi matin, j'ai été prévenue de sa mort brutale, par crise cardiaque à seulement 48 ans. 
J'avais fait la connaissance de Bruno en tenant, il y a longtemps, un bureau de vote avec lui. Nous soutenions à l'époque des candidats opposés, ou bien des projets opposés, je ne me souviens plus.
Nous avions beaucoup discuté, comme j'aime le faire avec des personnes qui ne pensent pas comme moi, mais qui montrent beaucoup de passion pour ce qu'ils font.
Petit à petit, nous avons sympathisé. Il m'a parlé de sa vie, de son travail, et surtout de sa famille. Il venait d'acheter une petite maison et il avait des projets plein la tête. Il s'occupait aussi d'une fédération de parents d'élèves, et défendait ses convictions avec vigueur. Bref c'était quelqu'un que j'aimais bien.
Au fil du temps je me suis rendue compte que l'on apprend beaucoup, en écoutant des opinions différentes. Cela permet de réfléchir, et éventuellement d'évoluer.
Nous sommes tous, d'une certaine manière, formatés par notre famille, le milieu dans lequel on vit, etc..Et pour se forger une opinion qui nous appartienne, il faut apprendre aussi des autres, qui ont un autre cheminement. C'est pourquoi, malgré les critiques de mes "chers camarades", j'ai un certain nombre de "copains", qui me parlent de leurs expériences, de leur batailles.
À partir du moment ou l'on se bat plus pour les autres que pour soi, finalement la manière de le faire ne compte pas beaucoup. 
C'est comme cela que j'ai découvert le monde du travail à la chaîne, mais aussi les discriminations que subissent les femmes dans certaines entreprises, même à haut niveau.
C'est peut-être pour tout cela que je ne supporte plus les partis politiques. 

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