lundi 5 décembre 2011

Arendt

Dans un long entretien accordé au magazine Clés, Daniel Cohn Bendit parle de sa manière de concevoir l'action politique actuellement, loin de ses "délires révolutionnaires" (de 1968). Il s'estime" libéral-libertaire", et donc ouvert au monde occidental, à l'économie de marché, au parlementarisme, loin des clivages partisans habituels.

Au cours de cet entretien, il explique que son évolution doit beaucoup à une philosophe, amie de ses parents, Hannah Arendt, et qui lui a fait comprendre que " la démocratie parlementaire représente une avancée considérable de la civilisation. Que c'est une protection contre la folie humaine capable d'inventer les pires totalitarismes."

Hannah Arendt qui se définissait elle-même comme juive, philosophe inclassable, qui avait étudié en université avec de grands philosophes, est très connue pour son ouvrage : Les origines du totalitarisme. Obligée de quitter l'Allemagne à la montée du nazisme, elle fit un bref passage en France, puis partit aux États-Unis, dont elle deviendra citoyenne. Elle a enseigné dans de grandes universités, et a reçu de nombreux prix pour son travail.

Pour elle les racines du mal se trouvent dans ce qu'elle nomme " les 3 piliers de l'enfer", l'antisémitisme, l'impérialisme, le racisme. "Que s'est-il passé, Pourquoi cela s'est-il passé ? Comment cela a-t-il été possible?  Ce sont les 3 questions auxquelles elle cherchera à répondre toute sa vie.

Dans les années 70/80 elle n'était pas bien vue en France, car elle osait mettre au même niveau le régime nazi et le régime totalitaire de l'est. Pour elle le "mal totalitaire" représente le mal absolu, le plus grand malheur du XXème siècle. 

"C'est dans le vide de la pensée que s'inscrit le mal".


1 commentaire:

Anonyme a dit…

yo..

Tous au café philo samedi à Soissons.

Pendant quelques heures,vous échapperez à la lobotomie généralisée,au consumérisme ambiant, à l'odeur pestilentielle de l'économie de marché, rouleau compresseur sourd et aveugle à la misère humaine.

Anonymous.