dimanche 23 décembre 2012

Vous avez dit CRISE ?

Il paraît que c'est la crise, les jeunes Français seraient 71 % à avoir peur de l'avenir, alors que les jeunes anglo-saxons sont 75 % à croire en l'avenir de leur pays.

D'après un historien, spécialiste de la Révolution et de l'Empire, la France serait en dépression, car depuis trop longtemps "la France a une lecture culpabilisante de son histoire". 

Il serait temps de nous libérer de cette vision déprimante de notre histoire, alors que nous avons beaucoup d'atouts, que notre pays est le plus visité du monde, que l'on cherche à imiter toutes les créations de nos maîtres artisans.

Il est bien évident que la dépression ne mène pas à l'action, et pourtant, c'est bien d'actions positives dont nous avons besoin. Savoir où l'on va, même par un chemin difficile, c'est mieux que d'aller nulle part dans la facilité.

Ce n'est pas en dressant les gens les uns contre les autres, comme nous en avons l'exemple venant d'en haut, tous les jours, ni par des incantations dans le vide, que notre pays ira mieux.

Marre d'entendre que nous sommes responsables de tous les malheurs du monde.
Marre de tous ceux qui veulent occulter nos racines, nos références culturelles.
Marre qu'on nous demande de présenter des excuses pour tout et n'importe quoi.
Marre que l'on transforme notre histoire, pour en faire disparaître toutes nos racines, au nom d'une idéologie partisane.

Nous devrions être fiers de notre histoire, fiers de nos racines, fiers d'avoir su faire la paix avec nos ennemis, et fiers d'avoir fait l'Europe pour assurer la paix.

D'accord tout n'est pas parfait, mais c'est à nous de réagir, de nous prendre en mains pour remettre notre pays sur de bons rails. Et c'est à nous de faire en sorte, que les pages les moins glorieuses de notre histoire, ne se renouvellent jamais. Pas la peine de nous faire porter des chapeaux de pénitents.

Par ailleurs je constate que ce n'est pas la crise pour tous, car les stations de sports d'hiver sont toutes pleines, d'énormes bouchons sur les routes et dans les gares, plus un très important budget de cadeaux.....

J'aimerais connaître le profil sociologique des personnes qui vont à la neige. Il paraît qu'il faut un budget important pour une semaine. Je l'ignore, car je n'y suis jamais allée.
La crise n'est pas la même pour tous.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"la France a une lecture culpabilisante de son histoire".

Tout à fait d'accord avec vous:


Voici une interview de Dimitri CASALI, historien, dans laquelle il revient sur cette lecture culpabilisante de notre histoire.


Qu’est-ce qui a disparu des programmes d’histoire ces dernières années?

Beaucoup de grands personnages ont été mis à l’écart. Louis XIV a été relégué à la fin du programme de 5ème, classe dans laquelle le nombre de sujets à traiter en histoire est colossal et où il est rare que les professeurs en arrivent au bout. Je pense également à Napoléon, dont on étudie le Code civil mais surtout pas les guerres qu’il a menées. D’autres, comme Clovis, Charles Martel, ou encore Saint-Louis, ont tout bonnement disparu. C’est ridicule parce que ce qui fait l’histoire, ce sont d’abord les hommes.

Pourquoi ces personnages plus que d’autres?

Parce qu’en France, il est de bon ton de raboter ce qui est trop grand, d’être politiquement correct. Louis XIV était trop puissant, Versailles était trop riche. Ajoutez à cela que certains lobbies, Antillais, entre autres, ont fait l’amalgame entre le code noir, l’esclavagisme et ce roi. Alors que c’est totalement anachronique, qu’il faut remettre les choses dans leur contexte. Pour ce qui est du cas de Clovis, qui a quand même donné son nom à la France, il y a deux grandes raisons. D’abord, il fait partie de l’histoire lointaine et puis il est le fondateur de la chrétienté. Dans le contexte politique et sociétal actuel, c’est très mal vu.
Par quoi les a-t-on remplacés?
La place a été faite pour introduire l’étude d’autres civilisations, comme la celle de l’Afrique ou de l’Asie. On enseigne d’autres cultures à des enfants de 10/11 ans, qui n’ont souvent jamais fait d’histoire au primaire et qui savent à peine situer la France sur une carte. Le but du gouvernement est de montrer qu’il fait un effort d’intégration. Pour moi, c’est faire fausse route. La France a toujours été un pays qui a intégré dans son histoire des populations étrangères. Cette discipline est dorénavant racontée par thématiques, ce qui crée une répulsion chez les jeunes. Hérodote écrivait que l’histoire, c’est avant tout raconter des histoires.

Quelle image de l’histoire française cherche-t-on à transmettre?

En France, on enseigne une histoire culpabilisante. On doit se repentir. Par exemple, pour ce qui est du traitement de la Seconde Guerre mondiale, les manuels sont composés de pages et de pages entières sur Vichy, Pétain et la collaboration. Evidement qu’il faut enseigner ce volet aux jeunes. Mais quand on voit que le débarquement des Alliés est traité en un seul paragraphe, alors que c’est quand même ce qui nous a libérés, je trouve ça ahurissant.

Est-ce la même chose dans les autres pays européens?

Pas du tout! En Espagne, en Allemagne et en Italie, le nombre d’heures consacrées à l’étude de l’histoire est beaucoup plus important. Ce qui est amusant, c’est que l’histoire de France fascine ces pays. Par exemple, il n’y a pas eu en France d’exposition sur Napoléon depuis 1969, alors qu’il y en a régulièrement dans les autres pays. En Allemagne, l’an dernier, il y en a eu une à Bonn qui a attiré près de 150.000 visiteurs. Seuls les étrangers semblent pouvoir avoir un regard apaisé sur notre histoire.

Quelles conséquences cela peut-il avoir sur la jeunesse?

Les jeunes n’ont plus de racines. On a désincarné leur histoire. Le civisme, le courage, ce sont des valeurs qui sont passées de l’autre côté de la Méditerranée. Napoléon n’a jamais fait la guerre, la guerre ça tue, c’est mal. Aujourd’hui, quand un soldat meurt en Afghanistan, il arrive que des familles portent plainte alors que ces militaires s’engagent librement et qu’ils connaissaient les risques…

En copiant ce lien, vous pourrez, voir ou revoir, l’interview de Dimitri CASALI, dans l’émission « C à dire » du 17 septembre 2012, sur France 5. Pour celles et ceux qui s’intéressent à ce sujet.

http://www.youtube.com/watch?v=jYk3bmbtg_M