mardi 12 mai 2009

Esclavage, suite

Hier, à la suite de mon billet sur l'esclavage, j'ai reçu un message assez désabusé, d'une personne que je ne connais pas. Voilà ce message, in extenso. Nous faisons souvent des choses avec les meilleures intentions du monde, mais il vaudrait peut-être mieux demander aux personnes concernées, avant:

"Post it : La journée des noirs made in France


Les festivités commémoratives en tout genre déculpabilisent les uns et valorisent les autres.


Quand les pro-black professionnels et les anti noirs naturels s’allient, on obtient de bonnes émissions de télévision


De la guerre des mémoires jusqu’à ceux qui n’apprennent jamais rien, l’ignorance a un bel avenir communautariste devant lui.


Quand la France s’excuse d’être elle-même en légalisant la promotion discriminatoire, les dépositions passent pour du progrès.


Comment avancer entre le victimaire V.I.P. et l’universalisme discount dans une époque où l’Histoire est un alibi, pas un outil?


Quand les célébrations passives sont un reflexe, le pardon se banalise.


Alors on fabrique des mensonges compassionnels sur mesure pour satisfaire les besoins de lamentation de tous, en ne rendant service à personne.


Quand l’histoire devient un commerce, on appelle cela la repentance équitable.


Le zapping mémoriel est le meilleur moyen pour oublier.


Ps :


Chaque année, un con vient me trouver pour me demander selon sa conception bien française du noir, ce que je pense de la commémoration de l’esclave.


A chaque fois, je me dis, à juste titre, qu’il n’y a rien espérer dans ce pays et encore moins dans ses habitants."


C'est signé: Sylvain SOUKLAYE.





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