mercredi 20 février 2013

WHISHFUL THINKING

Nous pouvons lire dans l'Union de ce jour un article expliquant que la ministre de la Francophonie "a promis de faire du château de Villers Cotterêts la maison de la francophonie".

La réalité est beaucoup plus modérée, si l'on prend la peine de lire le compte-rendu de l'Assemblée nationale.

En effet la ministre répond textuellement : "je serai à vos côtés pour faire du château de Villers Cotterêts, la maison de la francophonie". 

Les mots sont très clairs et énoncés parfaitement. La ministre s'est engagée à soutenir toute action en ce sens. Elle n'a rien promis de concret. Malheureusement dirais-je. Elle sera à côté, pas devant.

Nous aimerions tous que ce soit une vraie promesse qui engage, mais ce n'est pas le cas. Quand il est question de francophonie, donnons aux mots leur véritable sens. C'est la moindre des choses.

Comme vous le savez les questions au gouvernement sont communiquées aux ministres concernés avant la séance, ce qui leur permet de préparer les réponses.

La ministre étant une personne cultivée, cinéaste, et même écrivaine, emploie les mots qu'elle peut employer, pour plaire à son interlocuteur, mais sans préjuger de l'avenir.

Transformer ce qu'elle a dit en promesse est très clairement du whishful thinking, que l'on peut traduire par "prendre ses souhaits pour de la réalité".

La maison de la francophonie est une piste à étudier, même si elle n'est pas nouvelle. Mais à elle seule, elle ne pourra sauver l'ensemble.

Le plus probable est qu'il faudra associer des personnes privées, au moins sur une partie. Des pistes ont déjà également été envisagées, avec le conseil général et de nombreuses visites d'investisseurs étrangers ont eu lieu. Pour l'instant sans résultat, mais avec le départ de la maison de retraite cela pourrait avancer.

Il faut se souvenir qu'à ce moment là, la mairie de Paris avait refusé de quitter le château.

Notre château a besoin, pour s'en sortir de toutes les énergies. Celle de la ministre, bien sûr, mais aussi celles de toutes les personnes sensibilisées.

C'est pourquoi je ne comprends pas qu'il semble y avoir un problème entre la société historique, qui travaille depuis longtemps sur le sujet, et la toute nouvelle association des  "amis du château".

Les questions d'égos, si c'est de cela dont il s'agit devraient être laissées au vestiaire. Notre château mérite mieux que ces effets de manche.

Sinon, cela pourrait peut-être se régler par un duel, comme au bon vieux temps des mousquetaires ...

Cela aurait de l'allure, non ?

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