vendredi 18 juin 2010

18 JUIN

Aujourd'hui, 70 ème anniversaire de l'appel du 18 juin par le Général DE GAULLE.

À chaque fois, je suis admirative, pour toutes ces personnes qui sont parties le rejoindre. Sans savoir ce qui les attendait, mais en sachant bien ce qu'elles risquaient.

Il y a quelques jours est décédée, à près de 92 ans, la dernière personne de nos deux familles  à avoir connu la guerre. La tante Madeleine avait été internée, pendant de longs mois, dans le camp de concentration de RAVENSBRÜCK pour faits de résistance.

Sa petite fille Julia, qui vit aux États-Unis, raconte dans son blog, comment sa grand-mère avait réussi à s'échapper: les nazis avaient décidé de déplacer des centaines de femmes vers une autre destination. Le trajet se faisait à pied, et les prisonnières marchaient en rang par 10. 

En raison des alertes et des bombardements aériens, elles devaient ainsi que leurs gardiens se cacher dans les fossés. Ensuite les nazis recomptaient le nombre de femmes par rang. Madeleine s'est aperçue qu'ils comptaient le nombre de femmes par rang mais pas les rangs. Elle a réussi à convaincre ses voisines de rang, qui ont ensuite convaincu leurs voisines. Et à l'alerte suivante, ces dix femmes ont réussi à se cacher et à se sauver avant que leur disparition ne soit connue. Ce qui leur a probablement sauvé la vie, car plus de 90 000, sur environ 130 000 d'entre elles ne sont jamais revenues de ce camp pour femmes.

Son premier mari, lui était enfermé à DACHAU pour les mêmes faits de résistance. Il n'est pas revenu.

Comment imaginer ce que ces femmes ont vécu dans ces camps, et comment fait-on pour revivre ensuite?

Il faut sans aucun doute des capacités de résilience hors du commun.

Serions-nous capables du même courage aujourd'hui? 

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