mardi 23 mars 2010

Régionales 2

Les commentaires sur le résultat des élections me paraissent toujours faussés quand on prend en compte des pourcentages sur les votes exprimés et non sur le nombre des inscrits. Ce qui modifie la perception que l'on en retire.

À VILLERS, par rapport au deuxième tour de 2004, le PS est en tête avec 282 suffrages en moins. Les 1360 suffrages obtenus dimanche, représentent 21% des inscrits.
De même pour l'UMP: moins 319 voix, et les 766 recueillies dimanche représentent 12% des inscrits.
Le FN perd 193 voix et les 706 de dimanche représentent 11%.

Il n'y a donc pas lieu de se réjouir, ni dans un camp ni dans l'autre, même si la victoire est, incontestablement,  allée au PS et ses alliés: seulement 43,68% de citoyens ont voté pour l'une ou l'autre des listes. C'est bien peu, et c'est très triste pour la démocratie.

Cela veut bien dire que les partis traditionnels n'arrivent pas à mobiliser, ni à faire comprendre l'intérêt de la Région et de la politique. Les petites phrases et les attaques en tous genres, n'ont jamais servi la démocratie.

Ces deux dimanches j'ai constaté des modifications dans l'organisation des bureaux. Depuis des années, la confiance réciproque nous avait permis de ne plus faire de listes de délégués et d'assesseurs.

Par exemple il était de coutume pour un président de bureau, quel que soit le maire en place, de donner le deuxième trousseau de clés de l'urne à un représentant de l'opposition. Rien ne l'y oblige, mais c'est une manière d'assurer la transparence. Ces deux dimanches, alors que j'étais seule élue de l'opposition présente, je n'ai pas eu les clés....

Une autre chose m'a contrariée, il n'y avait que 3 assesseurs prévus pour deux plages horaires. L'une de la fin de matinée, en général avec beaucoup de votants, juste avant le déjeuner. L'autre juste en début d'après-midi, période creuse. J'ai proposé de rester, mais l'épouse d'un adjoint avait été appelée.

Une petite erreur sur une carte, et sur la liste (une jeune fille désignée comme "homme" et non "femme") m'a amenée à faire une note que j'ai voulu remettre à la directrice générale de la ville, puisqu'il s'agissait d'une simple question administrative. Mais c'est l'élu présent qui a pris ma note.....

Tout cela pourrait paraître anodin, mais ce sont de petits détails qui font réfléchir, car il ne faudrait pas, que consciemment ou non, se mettent en place des conditions propices à la tentation.

La patronne du PS ayant été élue à son poste dans des conditions douteuses, pour éliminer l'ancienne candidate à la présidentielle, il ne faudrait pas que ce genre d'idée germe dans l'esprit de quelques-uns de ses supporters.

Je n'oublie pas qu'il y a quelques années, un ancien adjoint socialiste m'a dit que pour lui la démocratie c'était quand son parti gagnait toutes les élections, et gardait le pouvoir.....

La vigilance s'impose. 


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