mardi 16 mars 2010

Bipolarisation

Dans un article très intéressant du "Monde" paru samedi, mais que j'ai reçu lundi, Pascal Perrineau, directeur du Centre de recherches politiques de Sciences Po, estime "qu'il y a la volonté de sortir de la bipolarisation". 

Selon lui, il y aurait une recherche d'un autre espace politique, que le MODEM et EUROPE ECOLOGIE pouvaient représenter. Cette analyse correspond à la mienne, tant il est vrai que je ne me retrouve pas dans l'offre politique classique UMP/PS, trop manichéenne.

Il me semble en effet qu'il devrait être possible de faire travailler ensemble des personnes ayant des idées différentes, mais qui pourraient se retrouver sur tel ou tel autre projet.

L'expérience MODEM semble terminée, celle d'EUROPE ÉCOLOGIE absorbée par le PS. 

Que reste-t-il? D'un côté,  le soutien inconditionnel au chef, et de l'autre l'anti-sarkozisme obsessionnel. Ni l'un ni l'autre ne me conviennent, et pourtant il va falloir voter. Il aurait été tellement plus "adulte" de vraiment parler des programmes, de la Région, de ses atouts et de ses manques, mais non, cette campagne a été transformée en référendum pour ou contre le président, le tout avec des attaques personnelles ignobles par les uns et les autres, sur des candidats adverses. Tout cela est franchement du niveau caniveau.

Quant au "grand guignol" de la Région Languedoc-Roussillon qui a permis à la première secrétaire du PS de prendre des mines de grande moralisatrice (elle qui a pourtant été élue à ce poste grâce à la fraude, selon certains militants), cela dépasse toutes les hypocrisies. Aujourd'hui elle appelle à voter pour lui, sans le dire, mais tout en le disant. La victime dans tout cela est la maire de Montpellier envoyée au massacre annoncé, et critiquée maintenant. 

Où est l'intérêt du peuple des régions dans tout cela? 

Ce que je vois surtout dans ces élections et dans l'abstention massive, c'est le rejet des partis et de la politique telle qu'elle est pratiquée, si loin, si loin des préoccupations des citoyens.

Qui aura le courage de parler vraiment de la Région pendant les quelques jours qui restent?

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