Misogynie

Cet été "Le Monde" a publié sa saga de l'été avec pour thème: "masculin-féminin"

C'était très intéressant et très instructif. Des linguistes, des philosophes, des écrivains ont planché sur le sujet. Et l'on découvre que la misogynie va se nicher jusque dans les dictionnaires.

Une écrivaine toulousaine en a même fait un petit livre: "Le miso mis à nu". Dans ce livre les exemples fourmillent sur le "sexisme intériorisé du langage".

Par exemple dans le Petit Robert de 2005 on peut lire les définitions suivantes: "mâle: individu appartenant au sexe doué du pouvoir de fécondation". Tandis qu'à "femelle: animal du sexe qui reproduit l'espèce...."

"Lorsqu'on ne peut plus au nom de la démocratie, refuser aux femmes l'accès à certaines professions, la langue devant le dernier rempart contre l'égalité" selon Claudie BAUDINO, politologue. Cette même politologue raconte l'histoire édifiante d'un homme reçu en 1982 au concours de sage-femme. Comment l'appeler? L'Académie française se réunit et propose "maïeuticien" (du grec: celui qui fait accoucher).

Qu'arriva t-il? en quelques années le "maïeuticien" fut transformé en "mailloticien", celui qui emmaillote les bébés.

Finalement le bon sens a prévalu et l'on dit maintenant: le ou la sage-femme!!!!!

Il reste encore beaucoup de travail à faire pour imposer l'égalité de traitement, et ce n'est pas ce qui vient de se passer chez les "maçons" qui va aider.

Ces messieurs viennent de voter à 56%, en assemblée générale, vendredi dernier, contre l'entrée de femmes dans leur obédience. Ils veulent rester entre eux, alors qu'ils prétendent vouloir influencer le monde et les gouvernements, et réfléchir aux orientations politiques et dans la société, qu'il faudrait prendre pour l'avenir. Bel exemple d'hypocrisie!!!!