jeudi 24 juillet 2014

Manifestations

Un jour, oui, un jour non, le gouvernement est incapable d'avoir de la constance dans ses décisions.

Sur ce sujet, le blog de P.Bilger ( ancien magistrat) est plus explicite que je ne saurais l'écrire. 

Voici un passage de cette chronique du 22 juillet, écrite après les premières manifestations ayant donné à lieu à des débordements.

"J'avoue éprouver une sorte de pitié pour ce pouvoir qui, la main en permanence sur le cœur, ne cesse de ressasser sa détestation du racisme et de l'antisémitisme sans parvenir une seconde à en entraver le cours délétère. Parce que ces mots imprégnés d'éthique n'ont rigoureusement aucune incidence sur la réalité des pulsions, des violences et des affrontements.

S'enivrer de beaux et dignes propos comme "s'en prendre aux juifs, c'est s'en prendre à la France" émeut celui qui les prononce - le président de la République et le premier ministre en abusent - mais n'a pas d'effet direct ni de portée opératoire sur un phénomène qui dépasse très largement le stade des injonctions, des intimidations et des célébrations verbales.

S'il fallait retenir une conclusion de ces péripéties, c'est que le président de la République qui n'a jamais dans ses discours , que fustigé le racisme et l'antisémitisme mais jamais, avec cette vigueur et cette netteté, la délinquance et la criminalité ordinaires, n'a pas fait reculer d'un pouce les premiers, ses adversaires privilégiés, et quant aux secondes, force est de reconnaître que François Hollande, n'ayant jamais été préoccupé d'elles, ne les a pas gênées si peu que ce soit.

Il paraît que la justice a été indulgente et a octroyé des sursis.

C'est vraiment la France à plein Gaza."


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