dimanche 7 avril 2013

EXIGENCE MORALE

Hier, le président actuel en remettant des décorations à d'anciens résistants et à des patrons corréziens, a dit :

"Dans un moment où il doit y avoir des valeurs qui doivent être portées, une exigence morale pour tous ceux qui ont des responsabilités à quelque niveau que ce soit, une cérémonie comme celle-ci a du sens".

Comment ne pas être d'accord avec ce principe.

Morale, exigence morale, un gros mot pour beaucoup, qui confondent pouvoir, et arbitraire.  Toute référence à l'éthique ou à la morale en politique est immédiatement cataloguée comme conservatrice. Morale, le gros mot est lâché.

Et pourtant, la déliquescence de notre classe politique, avec chaque jour son lot de révélations et de mauvaises conduites (l'euphémisme de l'année) est en train de détruire notre République.

Et tous les élus sont mis dans le même sac. 

Pourtant des voix commencent enfin à s'élever contre l'individualisme et le manque d'esprit civique de notre société. 

Mais si les élus ne montrent pas l'exemple qui le fera. 

Un nouveau mensuel, fort à propos vient de publier un dossier sur "Le nouveau désordre moral". On peut y lire un article écrit par Philippe Bilger, ancien magistrat:

"Comment se fait-il que politique et morale, qui devraient naturellement s'accorder, soient au contraire depuis des années, et aujourd'hui plus que jamais, dans une opposition telle qu'elle décourage ceux pourraient être tentés malgré tout de les réconcilier....
La démocratie continuera à réclamer la réconciliation entre éthique et politique. Elle risque de crier dans le désert. Ces retrouvailles sont pourtant la seule voie honorable : si l'on veut que les citoyens retrouvent le goût de l'exigence morale, ils doivent la voir inscrite sur le visage de la République."

C'est ce que, à  mon niveau d'élue de base, je répète souvent, en pensant aux nombreux élus de ma famille, aujourd'hui décédés. En particulier un grand-père qui m'emmenait toute petite aux cérémonies devant le monument aux morts. Aujourd'hui l'on se moquerait de sa morale en le qualifiant de psycho rigide. 

Et pourtant, on aurait bien besoin de plus d'élus comme lui, au service exclusif de leurs concitoyens, et non de  leurs intérêts personnels, et de leur "carrière". Sinon, je crains que notre pays ne soit livré aux extrêmes.


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