vendredi 14 mai 2010

RAPPORTS

Plusieurs rapports viennent de sortir concernant les apprentissages à l'école.

Après celui en 2007 du Haut conseil de l'éducation, celui de l'Institut Montaigne, et ces jours-ci le rapport très complet de la Cour des Comptes sur l'échec scolaire, il faut bien se rendre à l'évidence: notre système scolaire laisse de nombreux enfants sortir de l'école sans acquis de base suffisants.

"4 écoliers sur 10, soit environ 300 000 élèves, sortent chaque année avec de graves lacunes: près de 200 000 d'entre eux ont des acquis fragiles et insuffisants en lecture, écriture et calcul; plus de 100 000 n'ont pas la maîtrise des compétences de base dans ces domaines."

Déjà en 1995, une étude de l'OCDE, intitulée: Litéracie, économie et société concernant 7 pays et portant sur les capacités d'écriture, de lecture, mais aussi de faculté à utiliser les informations - méthode pionnière dite de literacie - avait placé la France avant-dernière juste devant la Pologne.

Avec un taux de grande difficulté de 40,1% chez nos compatriotes de 16 à 65 ans, pour 20,7 au États-Unis, 16,6 au Canada, 14,4 en Allemagne, 10,5 aux Pays-Bas et 7,5 en Suède. Le chiffre de 40,1% pour la France serait resté inconnu si le journal Libération ne l'avait révélé. En effet, cette enquête est rapidement passée à la trappe. Il ne fallait pas fâcher les enseignants.....

15 ans après, le même constat: aucune amélioration malgré les moyens engloutis dans l'Éducation Nationale.

Le rapport de la Cour des Comptes rapporte que depuis les années 90 les résultats ne cessent de baisser: nous sommes passés du 18 ème rang en 2001, au 27 ème en 2006/44 pays, alors que la France dépense plus que les autres pays, sauf les Etats-Unis et la Suède.

Ce n'est donc pas une question de moyens, mais de la manière dont ces moyens sont utilisés. Les élèves ont plus d'heures de cours, plus de vacances, et les rythmes qui leur sont imposés sont plus organisés pour convenir aux parents et aux enseignants qu'à eux-mêmes.

Les enfants et leurs différences ne sont pas prises en compte. Il faut mettre en place des cycles d'apprentissage cohérents, et tenir réellement compte des élèves en difficulté. Tout le monde ne peut apprendre la même chose au même rythme.

Il devrait être possible d'obtenir un consensus sur un sujet aussi important.

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