lundi 17 mai 2010

CARE

Lu dans les pages "Débats" du Monde de samedi, un point de vue très intéressant, par un socialiste qui est candidat à la candidature: Manuel VALLS.

Son diagnostic pour les futures présidentielles est différent de celui de la première secrétaire qui promeut une "politique du care", dans le sens du prendre soin .

Il estime que vouloir une société du soin ne correspond pas à ce que souhaite la population, car pour avoir besoin de soin, il faudrait déjà être malade. Or, selon lui "l'individu n'est ni malade ni en demande de soin. En tous les cas, il n'appartient pas aux politiques d'en statuer". L'individu demande à pouvoir travailler, et prendre soin de ses besoins essentiels et de ceux de sa famille.

Toujours selon lui  cette société du soin, prônée par Martine AUBRY, est une vieille idée des années 80, qui "s'enracine dans une conception féministe-différentialiste américaine" et ne serait en rien adaptée à la société française. 

L'État doit trouver les moyens qui permettront à l'individu d'exercer pleinement ses responsabilités et ses libertés. Pas de le materner.

Manuel VALLS estime également que l'échec de la politique actuelle, serait un échec de l'autorité car: " l'autorité politique c'est ce qui, dans une démocratie, amène l'individu à accepter une décision, un changement, une réforme."

J'ai trouvé l'ensemble de ce point de vue, très intéressant, car complètement différent des incantations habituelles, et totalement irréalistes des socialistes.  Je suppose que ce candidat ne va pas tarder à se faire massacrer par ses chers amis.

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