Un rapport de l'Organisation internationale du travail estime que la "croissance verte" n'est pas l'ennemie de l'emploi. Et qu'au contraire, après avoir fait un inventaire exhaustif de tous les emplois verts possibles dans le monde, cette organisation estime qu'il pourrait y avoir des millions d'emplois créés.
"Ce rapport montre qu'une mutation vers une économie pauvre en carbone n'est pas un danger pour l'emploi." Ce qui veut dire que des secteurs de notre économie perdront des emplois, mais que d'autres en gagneront, et que le solde sera positif.
Aujourd'hui déjà, une centaine de millions d'emplois sont générés par les énergies renouvelables, les activités de recyclage, de traitement des déchets, les nouveaux modes de construction....
Actuellement la "croissance verte" a deux problèmes: son financement et la pénurie de main d'oeuvre qualifiée.
Il faut espérer que la crise actuelle n'arrêtera pas les gouvernements, et qu'ils comprendront qu'ils auraient tout à gagner à relancer l'économie en traitant les maux de notre planète;
On considère que 2 à 3,5 millions d'emplois pourraient être créés aux Etats Unis et en Europe si des grands chantiers d'efficacité énergétique dans le secteur de la construction étaient lancés.
Mais cela veut aussi dire qu'il faut que nous abandonnions nos habitudes et nos schémas traditionnels pour voir dans le futur. Pas facile à expliquer à ceux dont les entreprises ferment, ou les licencient. Et pourtant selon les chercheurs qui ont fait ce rapport, si l'on investissait dans les technologies propres au lieu d'investir dans l'industrie pétrolière, cela amènerait 4 fois plus d'emplois. En Allemagne par exemple, le secteur des technologies de l'environnement devrait quadrupler pour atteindre 16% de la production industrielle d'ici à 2030, et il fournirait alors plus d'emplois que les secteurs de l'automobile et de la machine-outil réunis.
C'est tout ou presque à revoir dans nos modes de vie et de consommation, mais en attendant, il faut trouver des solutions acceptables pour ceux qui sont menacés par le chômage, car on ne construira plus autant de véhicules, surtout plus les mêmes. Et il faut du temps pour changer, mais le temps c'est ce que nous n'avons plus. C'est maintenant qu'il faut agir.
Ce rapport trouvé sur le site de l'OIT est instructif. Pourquoi mettons nous tant de temps à réagir?
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