C'est sur ce sujet que Jacques Julliard, historien et Patrick Weil, également historien ont été appelés à débattre dans Le Monde de samedi.
La première question était : Faut-il opposer "république" et "démocratie".
La définition de J.Julliard est la suivante : "Les deux mots ne sont pas synonymes, comme l'a démontré Régis Debray. La république est un régime qui historiquement s'oppose à l'empire et à la monarchie, là où la démocratie est une modalité de ces régimes. Il y a donc des républiques démocratiques et d'autres qui le sont moins, et inversement : la Grande Bretagne est une monarchie démocratique....La république est donc un facteur d'unification entre les individus qui la composent, la démocratie est un facteur de diversification. La démocratie reconnaît avant tout des droits, quand la république implique des devoirs."
Tout le débat, de grande qualité a tourné autour de la question : comment redonner du sens à une République disloquée et divisée.
La question de la radicalité religieuse qui gagne une partie du monde musulman a été abordée.
Sur ce sujet Patrick Weil a rappelé qu'après les attentats de janvier, on avait parlé sans sans retenue du mariage de Coulibaly et de sa compagne. Or ils n'étaient pas légalement mariés. La laïcité s'organise autour de quatre types d'espaces soumis à des règles différentes : l'espace privé, l'espace sacré, l'espace étatique et l'espace public. Au moment du mariage vous devez sortir de votre espace privé pour célébrer cette cérémonie dans l'espace étatique, à la mairie. La violation de cette règle qui date de 1792, c'est du véritable communautarisme : cela revient à dire que la loi de son groupe est supérieure à la loi comme de la République. Et pourtant aucun responsable politique n'a semblé y prêter attention."
J'ai le texte en entier si quelqu'un veut le lire.
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