mardi 15 octobre 2013

AU SECOURS .....

Notre petit monde politico médiatique est sur les dents, pensez-vous le F.N. a éliminé une candidate de gauche au premier tour et a gagné des élections cantonales partielles .....

Tout le monde feint de s'indigner, mais pourquoi, cela fait des années que ce parti sert les intérêts électoraux de la gauche. Cela a bien fonctionné jusqu'à maintenant. Ne pas oublier non plus les élections de 1965, quand l'extrême droite d'alors avait appelé à voter Mitterrand contre De Gaulle.

Cela a commencé avec M.Mitterrand, alors président qui a demandé à ce que son président soit reçu à la télévision. Ce parti, créé en 1972 a prospéré sous la gauche, et maintenant l'on s'étonne que le mécanisme  se retourne contre ses auteurs. C'était inévitable. 

"C'est très bien de diaboliser le F.N., mais pour ma part, je crois qu'il vaut mieux analyser. Bismark disait que "l'indignation n'est pas un sentiment politique". C'est un sentiment moral, très respectable mais il vaut mieux agir.

Le F.N. est le miroir de nos faiblesses, de nos erreurs et de notre incapacité à répondre aux attentes de nos concitoyens.

Si, pour défendre la démocratie, vous utilisez l'exclusion et l'intolérance, vous ne valez pas mieux que ceux que vous prétendre dénoncer. 

Les grecs anciens affirmaient que la démocratie ne peut fonctionner que grâce au savoir, à la connaissance et à l'intelligence, et nous, Français, qui nous targuons de notre prééminence culturelle, nous vautrons dans des lieux communs, des mots creux et la non-pensée, quand ce ne sont pas les anathèmes et les insultes.

La France est obsédée par son passé, d'où la tentation d'adopter une posture historique : au moins moi, j'aurais résisté. 

Mais la vie n'est pas une question de posture et chaque époque impose à ceux qui la vivent des tâches inédites. 

Au lieu de prendre date et de faire sa toilette pour la postérité, il nous incombe modestement et prosaïquement de faire perdre des voix au F.N. sans lui faire de concessions idéologiques."

Voilà quelques extraits de ce j'écrivais en 1998. À ma grande tristesse, je n'y vois rien à changer.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

En effet, pendant des décennies, le FN a fait élire les candidats socialistes grâce aux triangulaires.
Comme vous le dites, les socialistes n'ont eu de cesse de faire en sorte que le FN prospère afin de gêner la droite républicaine.
Pierre Bérégovoy n'avait-il pas déclaré que "le Front National était une chance historique pour le Parti Socialiste."
Pour les législatives de 1986, François Mitterrand avait instauré le suffrage à la proportionnelle espérant ainsi priver la Droite Républicaine (RPR + UDF)de la majorité absolue à l'Assemblée Nationale, mais sans succès. Et ce sont tout de même 35 députés lepénistes qui entreront au Palais Bourbon grâce au Président Mitterrand.
Il semblerait que ce petit jeu diabolique et malsain soit arrivé à son terme. Tant mieux. Tel est pris qui croyait prendre !