mardi 7 septembre 2010

ROMS

Des personnes ont manifesté samedi contre les expulsions de Roms en situation irrégulière.

Parmi tous ces manifestants, qui a fait un geste envers ces personnes déracinées? Qui a donné de l'argent à ces femmes qui quêtent dans le métro ou à l'angle des magasins? Qui a pris la peine de leur parler et de les aider? En un mot qui s'en est soucié avant cet été?

Que d'hypocrisie dans toutes ces postures, et tellement peu d'actes sincères en faveur de ces personnes.

Depuis des années ces personnes sont jugées indésirables y compris dans leur pays d'origine. Cette manifestation ne serait-elle pas encore une manière d'agiter les populations pour créer le chaos en espérant faire plier le gouvernement pour d'autres raisons. Les subventions européennes pour leur permettre de vivre sont détournées et tout le monde s'en moque. 

Certains veulent faire la révolution, et cherchent tous les moyens pour y parvenir. Ils devraient se souvenir que les révolutions  bénéficient rarement à leurs initiateurs. Que sont devenus nos Robespierre, Saint-Juste et autres apprentis justiciers? guillotinés comme leurs nombreuses victimes....

Dans le Monde de mercredi dernier, le philosophe A.GLUCKSMANN a écrit un article très intéressant, dans lequel il rappelle, à juste titre, que "la question des Roms n'est pas de sécurité policière ou sociale... elle n'est pas d'aujourd'hui mais de toujours.... Les libertés européennes ne se limitent pas aux libertés des hommes d'affaires, des puissants et des intellectuels. La libre circulation des biens et des idées est acquise, reste à assurer la liberté des plus humbles... Tant que le Rom demeure personna non grata au banquet des pays nantis, l'émancipation de l'individu européen reste boiteuse et fragile. Les Roms sont les victimes expiatoires des enfants perdus de la mondialisation, le président devient le repoussoir alibi d'une opposition en panne de programme...."

Cessons d'être hypocrite, qui parmi ces manifestants voudrait voir ces campements précaires installés le long de son mur, ou bien dans le jardin de sa maison de campagne? 




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