samedi 29 février 2020

CÉSAR ⬇︎

Que de bruit et de fureur autour d'une manifestation d'auto congratulations cinématographiques.

Le peu vu dans les journaux télévisés me laisse un grand malaise.

D'une part on voit des femmes qui hurlent et manifestent contre un cinéaste, que ses pairs et le public reconnaissent comme important.

Qu'elles veuillent dénoncer le machisme ambiant, et les atteintes sexuelles est normal et bienvenu, mais plus que le réalisateur dénoncé, c'est le film qui va en faire les frais.

Je suis féministe, depuis très longtemps, cela m'a souvent été reproché, mais les méthodes employées par celles qui se revendiquent féministes actuellement, ne me semblent pas de nature à améliorer la place des femmes dans la société.

Et ce qui est aussi un grand motif de malaise chez moi, c'est que le film conspué en raison de son réalisateur est le premier grand film sur une affaire dramatique de la fin du XIX : l'affaire DREYFUS.

Cette affaire, celle d'un officier accusé de trahison, (puis reconnu innocent 10 ans plus tard) qui divisa la France pendant une décennie, sur fond d'antisémitisme.

Que ce soit ce film qui raconte la bataille d'un homme pour faire connaître la vérité, qui soit ainsi conspué à cause des fautes commises par son réalisateur il y a 40 ans, me laisse un goût amer, en ce moment où partout l'antisémitisme revient.

Un carnaval en Espagne avec soldats nazis, prisonniers juifs, et chars représentant une chambre à gaz vient d'avoir lieu en Espagne.

En Belgique, au carnaval d'Alost c'est l'expression d'un antisémitisme assumé qui a dominé le défilé, avec personnages au nez crochu assis sur un tas d'or, ect.

Comme le rappelle Le Monde dans son édition d'aujourd'hui, "Au nom de la libération sexuelle et de l'émancipation des adolescents, nombre d'intellectuels, d'écrivains et d'artistes ont défendu, après mai 68, la pédophilie."

Tous ceux qui vantent mai 68 oublient les côtés noirs de cette époque où" il était interdit d'interdire", et où il fallait "jouir sans entraves".

Depuis longtemps je crois que nous payons encore les dégâts de cette époque.





Aucun commentaire: