mercredi 15 octobre 2014

PRESSE

Dans Le Monde daté d'hier, une pleine page est consacrée à notre département qui a connu une importante progression du vote FN.

Le président du Conseil Général, répondant au journaliste lui explique que, en raison des résultats des dernières élections, il s'attend au pire pour les cantonales de mars prochain. 

Il évoque "le sentiment d'une vague, d'un rouleau compresseur qui progresse fortement d'élection en élection, sans que l'on sache bien ce qui pourrait le bloquer".

Le maire de Laon ne dit pas autre chose.

Pour expliquer cet état de fait le président du Conseil Général explique que le FN a une parole simple et accessible, et se dit lui-même prisonnier d'un langage trop compliqué. Et que l'explication demande de l'attention, du temps, de la disponibilité .....

Pour une fois que nos élus reconnaissent qu'ils n'arrivent plus à communiquer avec les citoyens.

Mais si ces élus n'avaient qu'une seule casquette, ils arriveraient peut-être à trouver le temps de se pencher vraiment sur les attentes de leurs concitoyens.

Ce qui pourrait peut-être les éclairer, c'est le sondage fait par OpinionWay pour la LICRA à propos du communautarisme.

Il en ressort que si seulement 17% des personnes disent avoir le sentiment d'appartenir à une communauté, cela n'empêche pas 72% des personnes interrogées d'estimer que la France accorde "plus d'importance aux difficultés subies par certaines minorités".

J'ai souvent entendu cette remarque pendant mes années de mandat, mais rien que de dire cela et aussitôt les gens se font traiter de tous les noms. Résultat, ils se taisent et votent comme ils le font.

Un sentiment de deux poids-deux mesures qui bénéficierait aux juifs et aux musulmans (cités par 13% des sondés à chaque fois), ainsi qu'aux immigrés, étrangers et sans-papiers (18% au total.)
"Les gens estiment majoritairement qu'ils n'appartiennent à aucune communauté, mais ils trouvent quand même qu'on s'intéresse plus autres qu'à eux".

Qu'on s'intéresse à eux, voilà ce que demandent les citoyens à des élus aveugles et sourds, et qui donnent l'impression de ne penser qu'à eux.

Et ce ne sont pas les invectives des donneurs de leçons habituels qui améliorent les choses. 

L'analyse du président du Conseil Général est limpide : du temps, de l'attention et de la disponibilité, il faut la mettre en pratique envers nos concitoyens les plus fragilisés, au lieu de se lamenter sur cet état de fait.



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