lundi 26 août 2013

RAMNICU SARAT

Ce nom est le nom d'une prison roumaine, située dans une petite ville de Roumanie, qui était réservée aux opposants du régime communiste, et que l'on peut maintenant visiter.

C'est un article publié le 15 août, envoyé par le correspondant du Monde à Bucarest qui nous l'apprend.

Les prisonniers étaient enfermés dans des cellules de deux mètres carrés, dans un silence total.

C'était la méthode de torture imaginée par la Sécuritat, (police politique roumaine). 

Cet article rapporte les propos du fondateur de l'institut d'investigation des crimes du communisme. Le but de cet institut est de "découvrir la vérité, identifier les tortionnaires et rendre leurs noms publics".

"La torture brevetée dans cette prison était le silence. Les prisonniers étaient obligés de garder le silence pendant des années. Un simple chuchotement était sévèrement puni". "Un ancien détenu a dit qu'il lui avait fallu deux ans pour réapprendre les mots les plus simples. Par exemple comment demander à manger"

Cette prison, appelée aussi "enfer du silence"  est devenue le lieu de mémoire pour les jeunes qui essaient de comprendre ce qu'à vécu la génération de leurs parents. Le directeur de cette prison qui avait institué l'un des pires régimes du bloc communiste : silence total, torture systématique, violences physiques et psychiques, vivait tranquillement depuis la fin de la dictature communiste en 1989, dans son appartement en plein centre de Bucarest, avec sa retraite de 1 500€ par mois.

Mais ce 30 juillet à 88 ans, il a été rattrapé en pleine rue, des journalistes lui ont demandé s'il était au courant qu'il allait faire l'objet d'une enquête.

Car en avril l'institut cité plus haut a déposé une plainte pénale contre 35 tortionnaires. Depuis plusieurs années cet institut essayait sans résultat, car les politiques n'étaient pas très pressés de rendre justice aux victimes.

Mais enfin, pour la première fois, le 8 août, le parquet de la Haute Cour de cassation et de justice s'est déclaré prêt à démarrer une enquête. Espérons qu'elle aboutira.

Le président de cet institut explique qu'il s'est inspiré de la stratégie du Centre Simon-Wisenthal, pour chasser ces criminels.

Il ne restera bientôt plus de criminels nazis, car beaucoup sont morts sans être inquiétés. On peut espérer qu'il n'en sera pas de même avec les criminels communistes, qui eux aussi ont fait des milliers et des milliers de victimes.

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