dimanche 8 octobre 2017

SUR LES GENOUX D'UNE FOURMI

Hier, au cours d'une soirée chez des amis, nous parlions de la différence de perception de notre environnement en fonction de notre génération.

Pour souligner ses propos, notre hôte a cité cette phrase, que je n'avais jamais entendue :

"Le monde entier repose sur les genoux d'une fourmi".

Cette phrase m'est restée en mémoire et ce matin, j'ai cherché quel pouvait en être l'auteur.

C'est une phrase d'un poète congolais, Gabriel "Mwènè" Okoundji, qui exerce en France la fonction de psychologue clinicien dans les hôpitaux, et enseignant à l'université Michel de Montaigne à Bordeaux.

Dans un entretien à Sud Ouest Dimanche de 2012, il se définit comme un poète qui regarde le monde, colle son oreille au sol pour mieux capter les bruits de l'univers.

À propos de la crise, il dit : "Crise de quoi ?  la crise est constitutive de l'être humain, de la civilisation, de l'univers. Tout ce que je vois autour de moi, c'est en fait une crise de l'humain 
qui échoue à vivre son humanité en harmonie avec l'environnement...."

C'est une tante qui était aussi une conteuse qui lui a appris qu'un arbre sans écorce est un arbre blessé, que toute racine n'a qu'un tronc, et que le monde entier repose sur les genoux d'une fourmi.

Donne matière à réflexion.


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