dimanche 2 avril 2017

CHÂTEAU

Hier samedi, le député de la circonscription avait organisé une réunion publique pour parler de l'avenir du château, et de la place de la francophonie.

Problème, la plupart des personnes présentes pensaient surtout à l'avenir du château, alors qu'il a surtout été question de francophonie.

Un invité prestigieux à cette réunion : Éric ORSENNA écrivain et académicien.



















Il fallait être naïf pour imaginer que la réunion, qui suivait fort opportunément la visite d'un candidat à l'élection présidentielle, n'avait pas aussi un motif quelque peu politique, puisque le candidat en question que soutient le député, aurait parlé de l'importance du château.

Néanmoins, la réunion fut fort intéressante, avec le président de la société historique, qui nous a longuement parlé du français depuis les origines, en rappelant que la langue c'est ce qui définit l'unité d'un pays, et que d'autres avant François 1er avait essayé de faire de même dans leur pays.

Et de nous citer le code HAMMOURABI, texte babylonien d'environ 1750 av. J.-C. et qui, comme le fera plus tard l'ordonnance de Villers-Cotterêts, définit les lois et préceptes de la vie quotidienne.

Car l'ordonnance de Villers-Cotterêts, qui contient 192 articles définit aussi ce qui deviendra notre État-civil entre autres décisions.

Et ce qui nous importe surtout ici, c'est l'article 111qui énonce que :

"Et pour ce que telles choses sont souvent advenues sur l'intelligence des mots latins contenus dans lesdits arrêts, nous voulons dorénavant que tous les arrêts, ensemble toutes autres procédures, soit de nos cours souveraines et autres subalternes et inférieures, soit de registres, enquêtes, contrats, commissions, sentences, testaments, et autres quelconques actes et exploits de justice, ou qui en dépendent, soient prononcés, enregistrés et délivrés aux parties, en langage maternel et non autrement."

Et de rappeler également que dans c'est dans ce  château que la tragédie de Racine "La Thébaïde" a été jouée pour la première fois.

En 1664 Corneille, Molière et Racine ont  présenté leurs œuvres, car il faut aussi rappeler que notre château a vu passer et vivre plus de rois de France que le Louvre.

Eric ORSENNA arrivé très en retard, nous a parlé de son travail d'académicien de façon plaisante, mais surtout il nous a rappelé combien il est important que tous les enfants apprennent à bien parler, lire et écrire notre langue pour leur propre avenir, car : LA LANGUE EST NOTRE RÉPUBLIQUE, c'est ce qui nous rassemble.

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