mercredi 30 décembre 2015

DÉGÂTS COLLATÉRAUX

Les attentats de cette année vont laisser beaucoup de traces;

Mais ce qui me paraît le plus triste ce sont les dégâts collatéraux, auxquels on ne pense pas de suite.

Je veux parler de la méfiance que l'on peut éprouver face à des personnes que l'on ne connaît pas.

Il y a la nécessaire prudence que l'on doit observer : faire attention aux objets abandonnés par exemple.

Quelques jours après les attentats de novembre, pendant ma permanence du vendredi matin à l'église, deux hommes que je n'avais jamais vus, sont entrés, en portant chacun un sac à dos.

Ce qui n'aurait pas attiré mon attention en temps normal.

Mais dans ces circonstances,  quand ils sont sortis, je suis allée vérifier qu'ils n'avaient rien laissé sous les bancs.

Et un autre vendredi, un autre homme inconnu est rentré, et regardait partout.

Une cotterézienne qui était sortie à ce moment-là, est revenue, pour vérifier que je n'avais pas de souci.

Tout cela m'a rendue très triste, car je ne suis pas méfiante par nature.

Où est la limite entre la prudence nécessaire et la méfiance ?

Beaucoup avouent ne plus sortir comme avant. On peut les comprendre, même s'il faut réagir et vivre normalement.

Au-delà des atrocités commises, c'est ce sentiment de méfiance que ces assassins auront provoqué qui sera le plus long à guérir, me semble-t'il.

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