lundi 12 juin 2017

LAMENTATIONS

Lamentations des perdants de ces élections, qui essaient de minimiser leur défaite en accusant les citoyens qui ne sont pas allés voter . 

Ce n'est pas la première fois qu'une vague majoritaire arrive à l'Assemblée, n'oublions pas 1968 pour l'UDR, 1981 pour la gauche, 1993 pour la droite.

Certains  prennent très mal le fait d'être éliminés. Cela ne fait jamais plaisir de perdre, mais certains  ont des propos excessifs.

L'inénarrable monsieur Plenel croit sans doute faire une saillie innovante en affirmant :" Un âne avec l'étiquette En Marche, il aurait été élu".

Mais en réalité je me souviens d'un député de Côte d'Or, élu en 1981 grâce à la vague rose de cette élection, qui a dit la même chose au mariage d'une cousine. C'était l'oncle du marié. Il avait employé les mêmes termes, " Un âne avec l'étiquette PS pouvait être élu", oubliant au passage que lui-même avait été élu grâce à cette vague.

Ce député, devenu secrétaire d'État au Tourisme voulait nous envoyer camper au Larzac.

Il faut se souvenir qu'il y avait eu de nombreuses manifestations pour refuser le projet d'extension d'un camp militaire. Projet abandonné avec l'élection du premier président socialiste en 1981.




1 commentaire:

Anonyme a dit…

Extraits de l'edito du Monde d'hier :

Macron et les défis de l’hégémonie

LE MONDE | 12.06.2017

La République en marche (LRM), qui n’existait pas il y a seize mois, est en passe de devenir la première formation de France, au moins à l’Assemblée nationale. Elle n’y rencontrera presque aucune opposition : la droite pèse deux fois moins qu’avant, le PS est moribond, le FN et La France insoumise en très net recul par rapport à la présidentielle. [...]

Mais il ne faut pas confondre vitesse et élan populaire. Cette poussée des électeurs de LRM, qui a porté presque partout ses candidats en tête, est encore très loin de représenter une large adhésion de pans entiers de l’opinion. La réussite inédite de ce parti à peine formé coïncide avec un autre record historique : pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, plus de la moitié des électeurs n’ont pas participé au scrutin législatif. [...] Cette fois, l’avance conséquente des « marcheurs » repose sur à peine plus de 15 % des inscrits. [...]

Cette distorsion, préoccupante, est en partie due à des causes circonstancielles.
Comment respecter l’exigence du débat quand on peut se permettre de ne pas prêter attention à la contradiction ? Comment s’imposer la contrainte d’un changement beaucoup plus profond que celui des personnes : celui des pratiques ? Comment éviter les tentations de l’entre-soi quand on est issu de milieux aussi socialement homogènes ? Comment des députés, pour la plupart novices, qui doivent tout au choix d’un homme, exerceront-ils leur pouvoir, et particulièrement celui du contrôle de l’exécutif ? Comment éviter que la contestation, inexistante au Parlement, cherche à s’exprimer ailleurs ? Il n’est pas trop tard, avant le second tour de ces législatives, pour commencer à poser ces questions aux candidats d’Emmanuel Macron.