vendredi 27 février 2015

Dernière adresse connue ....

Un collectif d'historiens, de journalistes, d'architectes et de défenseurs des des droits de l'homme est à l'origine de l'opération "un nom, une vie, un symbole", en Russie. (Le Monde-Mandraud).

Cette opération consiste à apposer sur des façades d'immeubles à Moscou, des petites plaques, de la taille d'une main, pour commémorer la mémoire des victimes de la terreur stalinienne.

Chaque plaque porte un nom et un prénom sortis de l'anonymat avec 3 dates : arrestation, décès, réhabilitation, et un petit carré vide comme une photo manquante.

Ces noms recensés sur la base des archives de Memorial, ONG russe qui a tant fait pour dénoncer les crimes du régime stalinien et lutter contre leur oubli.

Il y a des centaines et des centaines de noms.

Une plaque coûte environ 54€. Pour qu'une plaque soit installée, il faut qu'un citoyen en fasse la demande.

Ce projet s'est inspiré de l'action de l'artiste berlinois Gunter Demnig, qui depuis 1993 a essaimé ses "pierres d'achoppement" : des petits dés en béton ou de métal, encastrés devant le dernier domicile des personnes déportées et mortes en camp de concentration.

Le principe a été repris en Russie pour "garder en mémoire les gens simples" victimes de la répression stalinienne, un des pire régimes qu'ait connu la planète entre 1930 et 1950.

Et pourtant en Russie, ce n'est pas facile car le travail de mémoire reste une bataille, Memorial fait partie des associations classées officiellement par les autorités "agent de l'étranger".


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