mardi 8 septembre 2015

ÉMOTION

Peut-on diriger un pays à l'émotion ?

Depuis la parution de cette photo atroce d'un petit garçon mort sur une plage, on ne nous parle plus que des réfugiés.

Mais cela fait des mois que ces réfugiés essaient de venir en Europe.

Beaucoup d'autres enfants sont morts, sans que cela semble émouvoir .

Peut-être fallait-il un choc pour enfin réaliser ce qui se passe à nos frontières. Depuis des mois des chrétiens d'Orient demandaient de l'aide, sans réponse.

L'Allemagne et l'Autriche ouvrent en grand leur porte. Mais ces 2 pays ont une économie florissante et une population vieillissante.

Beaucoup en France s'inquiètent de l'arrivée de ces populations, alors que tant de nos compatriotes sont dans une situation des plus précaires.

Il faut comprendre ces réticences, surtout que les chiffres avancés sont très fantaisistes : nous accueillerions 20% des personnes déplacées (24 000) selon le président, mais l'Allemagne estime le nombre à 800 000 chez elle.

Il faut dire la vérité à la population si l'on veut que l'accueil de ces personnes en souffrance se fasse dans la dignité.

Il est si facile de prendre des décisions dans un moment d'émotion, mais il faut comprendre que les personnes accueillies  sont là pour longtemps. 

Il faut donc prévoir en plus du logement, l'apprentissage de la langue, car si beaucoup parlent anglais, peu s'expriment en français. 

Plus encore que l'image terrible de cet enfant, j'ai pour ma part été très émue par un écrit de Guy Sorman dans Le Monde daté du 7 septembre.

Il raconte très sobrement le destin d'un autre réfugié Nathan, son père.

http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2015/09/03/les-refugies-d-aujourd-hui-me-rappellent-mon-pere-fuyant-le-nazisme_4744078_3232.html

Ci-dessus le lien pour cet article, mais j'ignore si vous pourrez l'ouvrir car c'est un lien abonné.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Aucun référendum de prévu pour savoir si les Français veulent ou non accueillir toutes ces personnes. Il y a fort à parier que les prochaines élections régionales serviront de baromètre.

Question que je me pose, j'espère que quelqu'un pourra me répondre:
Pourquoi tous les réfugiés ou demandeurs d'asile ne vont dans les états arabes du Golfe ?