jeudi 14 juin 2018

CHLOREDRONE

Depuis plusieurs semaines on nous bassine avec la coupe du monde de foot.

Alors qu'il y a tant et tant d'autres sujets à traiter.

En particulier, un scandale sanitaire aux Antilles :

Dans les années 70, un insecticide considéré comme un remède miracle contre le charançon du bananier, malgré une toxicité constatée et sa persistance dans l'environnement, est utilisé.

Les bananeraies en sont aspergées pendant plus de 20 ans pour préserver la filière, pilier de l'économie antillaise.

Finalement interdit en 1990, soit 13 ans après les U.S.A. 

Il reste autorisé aux Antilles jusqu'en septembre 1993 par 2 dérogations successives signées sous F. Mitterand par les ministres de l'agriculture de l'époque .

Aujourd'hui encore on retrouve ce poison un peu partout dans les sols, les rivières, le bétail, les volailles, les poissons, les crustacés les légumes racines, et dans la population elle-même.

Une étude lancée en 2013 et dont les résultats seront présentés en octobre démontre que la quasi totalité des Guadeloupéens et des Martiniquais sont contaminés.

Des générations d'Antillais vont devoir vivre avec cette pollution dont l'ampleur et la persistance (jusqu'à 700 ans selon les sols) en font un cas unique et un véritable laboratoire à ciel ouvert.

Les conséquences sanitaires sont énormes car un lien a été fait entre ce pesticide et le cancer de la prostate, car les décisions prises à l'époque ont privilégié l"aspect économique et social à l'aspect environnemental et à la santé publique.



MAIS CHUT : C'EST LA COUPE DU MONDE DE FOOT.....

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