Vendredi dernier, la commission européenne a assigné la France devant la Cour européenne de justice pour son retard dans l'application de la directive sur le traitement des eaux urbaines dans les villes de plus de 15 000 habitants.
Il y aurait 75 villes importantes qui ne seraient pas encore aux normes pour l'ensemble de leurs traitements des eaux usées.
Cela fait des années que cette directive est passée, puisqu'elle devrait être appliquée depuis plusieurs années déjà.
Il est vrai que les citoyens ne se sentent concernés que lorsque les égouts débordent, et qu'autrement ils ne manifestent que peu d'intérêt sur ce qu'il advient lorsque la chasse d'eau est tirée. Pourtant les coûts de l'assainissement représentent une part très importante des factures d'eau.
Ce même désintérêt se retrouve chez de nombreux élus qui privilégient ce qui se voit, beaucoup plus que ce qui ne se voit pas. D'autant que les travaux de mise aux normes ou de reconstruction de station sont certainement, pour beaucoup de villes, les dépenses les plus importantes, même si elles sont imputées sur un budget à part. Et cela implique aussi souvent de fortes augmentations du prix de l'eau.
Résultat, toutes ces villes cherchent maintenant à se mettre en conformité, avec à la clé des subventions moindres, puisque divisées par un plus grand nombre.
Notre nouvelle station fonctionne depuis mi 2002, mais il y a toujours beaucoup de travaux à faire chaque année pour entretenir les réseaux, les re-dimensionner, en remplacer d'autres. Et prévoir les travaux futurs, pour encore améliorer le traitement des eaux usées. Les stations ne sont pas éternelles. La précédente datait de 1973.
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